Yves Bonnefoy évoquait « ce son qui réunit, quand les mots divisent ». Dans ce coup de foudre entre Mieko Miyazaki, musicienne japonaise explorant avec la complicité de son koto et depuis trois décennies des terres vierges de l’infini monde du sensible, et le Quatuor Yako, jeune ensemble fougueux qui a su conserver de sa solide formation classique en France un insatiable appétit de recherche et de découverte, le verbe n’est pas au centre. Pour chacun des cinq protagonistes de ce véritable attentat à la morosité, les cartes sont ainsi redistribuées ; du pentatonisme auquel se consacre d’habitude le koto -dans son rôle d’instrument traditionnel- ne subsistent que de subtiles évocations. Mélodies, rythmes et saveurs harmoniques parcourent les voix du quatuor, bousculant leur organisation classique. En résulte la vive succession de plans sonores inattendus, au service d’un discours tantôt endiablé, tantôt rêveur, toujours résolument optimiste.
Miyazaki – koto et composition / Ludovic Thilly – violon /Pierre Maestra – violon / Sarah Teboul – alto/ Alban Lebrun – violoncelle
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